Pourquoi traduire les textes bibliques aujourd’hui ?


Laure Jubran-Cadoux
En commençant à lire les textes pour le camp de cette année, je suis retournée à
la version originale des textes, c’est-à-dire l’hébreu.
J’ai le privilège d’avoir appris l’hébreu ancien et de parler l’hébreu moderne car je
vis à Nazareth en Israël.
Dans ma démarche, traduire le texte me permet de mieux comprendre les
finesses et les difficultés du texte tout en proposant une version qui peut être utile
à d’autres.
La langue hébraïque a cette originalité d’être extrêmement concrète. Chaque
terme, même les termes que nous considérons abstraits en français, a son origine
dans une chose concrète. C’est une manière de penser typique dans les langues
sémitiques, qui s’attache beaucoup plus au concret. Alors que dans les langues
indo-européennes, la pensée a beaucoup hérité de la philosophie grecque et

latine. Donc, traduire une langue sémitique (l’hébreu) dans une langue indo-
européenne (le français) fait passer d’un système de pensée à un autre.

De même la notion de temps est différente dans les langues sémitiques (voir
l’article du blog sur l’accompli et l’inaccompli).
De plus, le langage que nous utilisons évolue au fil du temps. D’après le
théologien britannique N.T. Wright, les textes bibliques devraient être retraduits
tous les 10 ans.
Nos traductions bibliques préférées sont toutes des interprétations du texte
original. Et parfois, lire un passage dans une autre traduction que celle que l’on lit
habituellement nous permet de découvrir d’autres choses dans le texte.
J’espère que les traductions que je vous propose cette année vous aiderons à voir
d’autres aspects du texte et peut être mieux comprendre des passages qui ne
sont pas toujours faciles !

Pourquoi traduire les textes bibliques aujourd’hui ?

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